Effetti collaterali (di un anno a Parigi)

Il 18 marzo festeggio un anno a Parigi. Cosa si prova ? Ecco una piccola lista degli effetti collaterali di un anno passato da una straniera a Parigi…

Ti sei abituato a viaggiare sempre con due telefoni in borsa, uno per i numeri italiani e uno per i numeri francesi…

Sei riuscito a identificare quell’odore caratteristico dei corridoi della metro, che ormai ti fa sentire a casa, forse è semplice moquette (?) !

Impari a convivere con le parole di una lingua straniera, che sono a volte come oggetti non bene identificati, nuvole da interpretare che cerchi di farti stare simpatiche…

Le infinite promesse con se stessi… visto che si parla molto spesso tra sé e sé, soprattutto nei primi tempi, s’impara ad amarsi un pò di più, ad avere compassione di sé…

Ti arrendi all’idea che ti verranno in mente le ricette più strane, nei momenti più strani, solo perché hanno sapore di casa…

Ti convinci che a Parigi, allungherai la tua felicità…

Sarà perché a Parigi si danza sempre molto ; figli, amici e sconosciuti, tutti insieme…

Ti abitui alla luce azzurra di questa città, che ti prende e ti tiene nel suo siero, per ore e ore, perché la notte cala più tardi che in Italia…

Gli oggetti non ti sono mai sembrati così importanti… Mai come prima mi sembra di esser affezionata a cose, come la ricarica del telefono, i vestiti, le cartoline…

Dieci giorni prima di tornare in Italia, senti un sentimento di gioia incontenibile.

A volte è come non essere più. Perché a volte ho paura di aver dimenticato come si scherza.

In un anno ti sarà successo di passare la sera a spostare mobili, cercando una posizione a mobili troppo grandi per lo spazio che c’è in media in un appartamento parigino…

Ti ritrovi a cantare “I -ta – lie – toute – ma – vie” , finito di mangiare (almeno dopo 5 settimane che non torni a casa…)

Impari il significato di : radici emotive.

Ti trovi a rivalutare l’ironia da una parte, e la razionalità dall’altra. Due strumenti e due reti di salvataggio encomiabili per raggirare l’ansia. E poi imparare necessariamente a : lasciare che la paura ti attraversi dalla testa ed esca dai piedi lasciandoti più forte di prima.

E poi, accorgersi per la prima volta quando si torna in Italia, di un profumo di Rinascimento.

 

*Parentesi sulla lingua straniera :

Usare un’altra lingua, è come svuotare un po’ l’inconscio, è un po’ un oblio, un’apnea, dove non si usano più parole d’amore e d’odio, e sono scomparse quelle piccole isole che avevi sedimentato in anni di difese, prove, vita… ora sei semplicemente in un altro mare senza più le stesse isole, che non sai bene dove ritrovare…

Però a un certo punto le parole delle diverse lingue danzano come un tango dentro la mia testa e si stringono innamorate e poi capita che, a tratti, non gli importa più delle risposte.

Tutte le foto sono state scattate da Nina B. che veniva per la prima volta a Parigi, al mercato delle pulci di Saint-Ouen

 

Effets secondaires (d’un an à Paris)

Le 18 Mars, je fête mon premier an à Paris. Qu’est-ce qu’on ressent ? Voici une petite liste des effets secondaires d’un an d’une étrangère à Paris …

Vous avez l’habitude de voyager toujours avec deux portables dans le sac, un pour les appels italiens et un pour les appels français…

Vous avez enfin identifié l’odeur caractéristique des couloirs du métro, qu’on arrive parfois à considérer comme chez soi, peut-être est-ce celle de la moquette (?) !

Vous avez enfin appris à vivre avec les mots d’une langue étrangère, qui ressemblent souvent à des objets non identifiés, et à des nuages à interpréter et qu’on tente de faire devenir ses amis…

Vous avez désormais l’habitude de stipuler des promesses sans fin avec vous-même… puisqu’on parle à soi très souvent, surtout dans les premiers temps, on apprend à s’aimer un peu plus, d’avoir pitié de soi …

Vous vous rendez à l’idée que dans les moments les plus inattendus, des recettes que vous aimez bien vous viendront à l’esprit, seulement parce qu’elles ont un goût de chez vous…

Vous vous convainquez que, dans Paris, vous pourrez prolonger votre bonheur …

Une des raisons de cette bonheur c’est que à Paris on danse toujours, avec les enfants, les amis et les étrangers, tous mélangés, dans toutes les soirées…

Vous aimez la lumière bleue de cette ville, qui vous emmène et vous tient dans son sérum, des heures et des heures, beaucoup plus longtemps qu’en Italie, parce que la nuit tombe beaucoup plus tard…

Les objets ne sont jamais été si importants à vos yeux… Je suis attachée par exemple aux vêtements, aux cartes postales, comme jamais avant…

Dix jours avant de revenir en Italie, vous ressentez un sentiment de joie immense.

Parfois, c’est comme ne pas être. Parce que, parfois, je crains d’avoir oublié comment on fait pour rigoler.

Ce sera arrivé à vous aussi au moins une fois, vous avez passé la soirée à déplacer les meubles, à la recherche d’une place pour des meubles trop grands pour l’espace qu’on a, en moyenne, dans un appartement parisien…

Vous vous retrouvez à chanter “I – ta – lie – toute – ma – vie”, quand vous venez de finir de manger ( au moins 5 semaines après que vous n’êtes pas allés en Italie… )

Vous apprenez la signification des racines émotionnelles.

Vous vous retrouvez à réévaluer l’ironie d’une part, et la rationalité de l’autre. Deux instruments pour tromper l’anxiété. Et puis, vous apprenez par nécessité comment laisser que la peur vous traverse de la tête, pour sortir des pieds, vous laissant plus forts qu’avant.

Et puis, remarquer pour la première fois lorsque vous êtes de retour en Italie , qu’il y a un parfum de la Renaissance.

 

*Précision autour de la langue étrangère :

Utiliser une autre langue, c’est comme si vous avez vidé un peu “l’inconscient”, c’est comme un peu l’oubli, l’apnée, où vous n’utilisez pas de mots d’amour et de haine, et ces petites îles qui s’étaient installés dans des années de défenses, des essais, de vie, sont disparues… maintenant vous êtes dans une autre mer où il n’y a plus les mêmes îles, et vous ne savez pas bien où les retrouver…

Mais à un moment donné, les mots de différentes langues dansent un tango dans ma tête et s’embrassent dans l’amour et donc, répondre aux questions n’a plus d’importance.

Toutes les photos ont été prises par Nina B., qui venait pour la première fois à Paris, au marché aux puces de Saint-Ouen.

Paris | marzo 13, 2018

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