Johannensburg

L’inverno è arrivato a Parigi proprio oggi, abbiamo visto mettere le prime luci di Natale a Montmartre, e la mia coinquilina dice che è l’ora di mettere i collant sotto i pantaloni. Ciò non ha impedito ai ristoranti vietnamiti della mia via di cucinare l’anatra, i cui vapori entrano dalla finestra. Nemmeno il negozio di manicure cinese si è scomposto per il freddo e l’appannarsi dei vetri gli dona.

Questo articolo lo dedico a Johannesburg, e ad altri piccoli pezzi d’Africa che ho raccolto da qui.

Alla Gaîté lyrique è finita da una settimana una rassegna speciale su Johannesburg : “Portait en sons et en images d’une ville mutante”.

La Gaîté lyrique è un centro culturale nel cuore di Parigi, fermata Arts et Métiers, che propone esposizioni, concerti, incontri, su tre piani che contengono una biblioteca, una sala dedicata a videogiochi e internet, un bar, una specie di paradiso. Una domenica pomeriggio, ho partecipato ad una video conferenza con Johannesburg dove i francesi in sala ponevano le domande ai sudafricani in diretta, e viceversa. Parlavano per lo più in inglese ; si parlava di musica, di lavoro, di politica. Ho assistito per due volte all’installazione visivo-sonora in cui si simulava di essere in un taxi a Johannesburg, il video era uno scorrere di immagini dal finestrino delle strade della capitale, con la musica del taxi appalla, un misto di hip hop, techno, e tribale. Si chiamava “Taxi Sound System”, installazione sonora di Mj Turpin /Joao Orecchia. Una figata.

Questo il video di presentazione di “Raconter Johannesburg” :

Sharp sharp Johannesburg, par Benoît Rousseau from La Gaîté Lyrique on Vimeo.

In mostra c’erano, tra varie esposizioni fotografiche, vari numeri di Bittercomix, la prima rivista underground di fumetti del Sudafrica, davvero potente, e l’edizione raccolta dell’Association.

Non conosco per niente bene la letteratura africana. Ma uno dei libri più belli che io abbia mai letto è stato Graceland di Chris Abani, poeta e scrittore di origini nigeriane trapiantato negli Usa. Dove per la prima volta sento parlare del termine muzungo, ovvero come i neri chiamano i bianchi : senza pelle. E’ uscita di recente in Francia questa raccolta di giovani voci della letteratura africana : “L’Afrique qui vient“, edizioni Hoebeke. “L’Africa nasce, nel tumulto e nel caos, ma con una formidabile energia, fa irruzione sulla scena del mondo e intende prendere tutto il suo posto. Un’Africa nuova, che disorienta i nostri pregiudizi” si legge sulla quarta di copertina. Tra racconti, saggi, componimenti teatrali, mi colpiscono molti autori. Scelgo due estratti in particolare :

Dal racconto “L’Afrique aux africains”, un slogan du passé plein d’avenir di Boualem Sansal :

“Una popolazione diventa popolo quando la libertà la feconda e gli dà un futuro”.

Dal racconto “Eloge d’un nouveau monde” di Edem Awumey :

“Il figlio partito da tempo aveva sbagliato la sfumatura di una parola africana contemporanea, ora rinnovata. Era lui il vecchio, il fuori fase, l’erede del Mondo Antico”.

Per concludere, mi viene in mente la voce della cantante di origini maliane Rokia Traoré e il suo ultimo disco Beautiful Africa, che quest’anno ho sentito suonare al Petit Bain e in place du Châtelet :

E per gli amici che abitano a Parigi, consiglio l’ottimo ristorante africano Afrik’nFusion di rue Jean Pierre Timbaud a Oberkampft …

 

Johannensburg

L’hiver est arrivé à Paris aujourd’hui, nous avons vu les premières lumières de Noël à Montmartre, et ma colocataire dit qu’il est temps de mettre des collants sous le pantalon. Cela -l’arrivée de l’hiver – n’a pas empêché aux restaurants vietnamiens de cuisiner le canard, dont les vapeurs entrent de ma fenêtre. Et même la boutique de manucure chinois n’est pas choqué par le froid et la buée de la vitrine lui va très bien.

Je consacre cet article à Johannensburg, et à d’autres petits morceaux d’Afrique que j’ai recueillis d’ici.

A la Gaîté lyrique s’est terminé depuis une semaine une exposition spéciale sur Johannesburg : “Portait en sons et en images d’une ville mutant”.

La Gaîté lyrique est un centre culturel dans le cœur de Paris, auprès du métro Arts et Métiers, qui propose des expositions, des concerts, des rencontres ; il est composé par trois étages, avec une bibliothèque, une salle dédiée aux jeux vidéo et à Internet, un bar… c’est une sorte de paradis. Un dimanche après-midi, j’ai participé à une vidéoconférence avec Johannesburg où les Français dans la salle posaient des questions aux Sud-Africains en direct, et vice versa. Ils ont parlé, principalement en anglais, de musique, de travail, de la politique. J’ai assisté deux fois à l’installation sonore “Sound System Taxi” de Mj Turpin / Joao Abalone : la vidéo était un flux d’images qu’on voyait de la fenêtre d’un taxi sur les rues de la capitale Johannensburg, avec la musique qui était un mélange de hip hop, techno, et tribale. Cool.

Il y avait une exposition sur Bittercomix, le premier magazine underground de bande dessinée en Afrique du Sud et l’édition de l’Association.

Je ne connais pas la littérature africaine. Mais l’un des plus beaux livres que j’ai jamais lu était Graceland par Chris Abani, poète et écrivain d’origine nigériane exilié aux États-Unis. C’est dans ce livre-là que pour la première fois je vois le terme muzungo : c’est le mot avec lequel les Noirs appellent les Blancs, sans peau. Récemment en France est sortie une collection de jeunes voix de la littérature africaine : “L’Afrique qui vient“, éditiond zHoebeke . «Un monde meurt, et avec lui bien de nos repères – un autre monde naît, dans le tumulte et le chaos, mais avec une formidable énergie. Et une nouvelle Afrique, qui entend prendre sa place dans le siècle qui commence. Une Afrique qui met à mal nos discours convenus», c’est ce qu’on lit sur ​​la couverture. Parmi les récits, des essais, des compositions théâtrales, de nombreux auteurs me frappent. Je choisis deux extraits en particulier:

Du récit “L’Afrique aux africains”, un slogan du passé plein d’avenir par Boualem Sansal :

“Une population devient peuple lorsque la liberté la féconde et lui donne un avenir”.

Du récit “Eloge d’Un Nouveau Monde” par Edem Awumey :

“Le fils parti depuis longtemps avait raté les subtilités d’une parole africaine contemporaine, renouvelée: C’était lui le vieux, le déphasé, l’héritier de l’Ancien Monde”.

Enfin, je me souviens de la voix de la chanteuse malienne Rokia Traoré et son dernier album Beautiful Africa, que cette année j’ai entendu jouer au Petit Bain et à Place du Châtelet:

Et pour les amis qui habitent à Paris, je vous recommande l’excellent restaurant Afrik’nFusion rue Jean Pierre Timbaud à Oberkampft…

Paris | marzo 13, 2018

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