La lotta dei Nian

A volte capita di vedere nel mio quartiere cinese di condomini e Residenze dai nomi italiani, nel 13° arrondissement, ragazzi che scavalcano i cancelli e vanno a fumare nei parchi tra i palazzi e barboni dell’Asia che si allontano nelle steppe della città, con i propri carrelli della spesa.

Quando torno a Parigi a inizio dell’anno nuovo è una di quelle notti nere splendenti e limpide, il vento che spazza via tutto, una stella in cielo : il momento sembra propizio per prendere decisioni. Parigi che mi sciaqua, con la sua lingua, tutte le sovrastrutture. I cartelli vibrano forte per il vento. Risalgo rue Tolbiac fino alla Butte aux Cailles, una Montmartre in piccolo, piena di localini e studenti, dove gironzolare tra le luci soffuse e Joyeux Noël sulle vetrine. Lungo Avenue de Choisy, profumo di nem e riso, e gomme di macchina. Le luci viola si riflettono sulle strade, e se venite a trovarmi in una sera come questa vi porto a mangiare lacrime di tigre che piange (entrecôte marinata in erbe piccanti, secondo il menu di questo ristorante thailandese).

I primi giorni di gennaio a Parigi è come tempo di dopoguerra : la città è mezza deserta, sacchi della spazzatura in disordine ed una strana temperatura quasi primaverile.
Il 9 febbraio partecipo alla sfilata del capodanno cinese in Avenue de Choisy, praticamente sotto casa. Ci sono collane di petardi appese agli alberi e ai ristoranti che scoppiano in fuochi spettacolari e si disperdono in fumo e coriandoli rossi. Sfilano templi in miniatura fumanti di incensi e coperti di mandarini, giovani e vecchi che fanno piccole dimostrazioni di arti marziali, e tai-chi al rallentatore, dragoni con gli occhi illuminati di rosso, e la finale, meravigliosa lotta dei Nian. Le cose più divertenti sono : il rumore dei petardi incessanti, scoprire che i cinesi impazziscono per i petardi, la gente affacciata alla finestre di condomini di solito sigillati, i ragazzi che montano sui furgoni, il gruppo di acrobati straordinari che animano i dragoni e i Nian, l’incursione di una sfilata stile carnevale di Rio de Janeiro, tra una processione di tai-chi e un’altra di danze col ventaglio, davanti alla Résidence che porta il nome Rimini.

Scopro che, nella tradizione, Nian è un mostro mangiatore di uomini, metà dragone e metà leone, che scende dalla sua montagna per terrorizzare gli uomini una volta all’anno. Ma gli uomini si sono resi conto che Nian è spaventato a morte dal rumore delle esplosioni. Allora, il primo giorno dell’Anno nuovo, decidono di utilizzare i petardi per respingere la bestia.

Scopro anche con grande sorpresa che la parola “ananas” significa prosperità in Mandarino, e da qui il ruolo centrale di questo frutto nelle celebrazioni dell’anno nuovo cinese.

Una signora cinese mi offre sorridendo un incenso e un biglietto da visita, scritto in cinese ; le uniche parole che riesco a decifrare sono Guan Yin Compassion Pratique France e i seguenti link : http://www.lujunhong2or.com/ e http://www.dcdbjkjn.com/ … ma non ho avuto il coraggio di andare oltre. Alle sei, prendo le nouilles aux viandes variées da asporto e li mangio con una salsa piccante, mentre penso che il rumore incessante dei petardi, e questa manifestazione in strada, con tutta questa gente, che accorda libertà speciali rispetto alla quotidianità, ha funzionato anche per me.

 

 

La lutte des Nian

Parfois, dans mon quartier chinois de bâtiments et de résidences avec des noms italiens, dans le 13ème arrondissement, des garçons enjambent les portails du parc et vont fumer dans le noir, et les sdf d’Asie s’éloignent dans les steppes de la ville, avec leurs caddies.

Quand je retourne à Paris au début de la nouvelle année, c’est une de ces nuits sombres claires et lumineuses, le vent qui balaie tout, une seule étoile dans le ciel : le moment semble propice pour prendre des décisions. Paris rince, avec sa langue, toutes mes superstructures. Les signes vibrent à cause du vent fort. Je remonte la rue Tolbiac jusqu’à la Butte aux Cailles, un Montmartre en miniature, pleine de cafés et des étudiants, où je peux flâner entre les lumières tamisées et les Joyeux Noël sur les verrières. Le long de l’avenue de Choisy, se répand l’arôme du nem et du riz, et des pneus des voitures. Les lumières violettes brillent sur les routes, et si vous venez me voir un soir comme celui-ci, je vous apporte à manger les larmes tigre qui pleure ( entrecôte marinée aux herbes pimentées, dans le menu de ce restaurant thaïlandais ).

Les premiers jours de Janvier à Paris est un peu comme l’après-guerre : la ville est à moitié vide, les sacs poubelles sont en désordre et une température quasi printanière nous accueille.
Le 9 Février, je participe au défilé du Nouvel An chinois sur l’avenue de Choisy, à côté d’où j’habite. Il y a des chaînes de pétards accrochées aux arbres et aux restaurants qui éclatent en feux spectaculaires et dispersent la fumée et confettis rouges tout autour. Le public voit défiler des temples en miniatures qui fument d’encens et sont recouverts des mandarines ; groupes de jeunes et moins jeunes qui font des démonstrations d’arts martiaux et de tai-chi au ralenti ; les yeux des dragons s’allument en rouge, et la finale merveilleuse lutte des Nian. À mon avis, les choses les plus drôles du défilé sont : le bruit incessant des pétards, la découverte que les Chinois sont fous des pétards, voire les gens qui regardent par les fenêtres des immeubles habituellement fermés , les gars qui montent sur ​​les camionnettes, le groupe d’acrobates extraordinaires qui animent les dragons et les Nian, l’incursion d’un défilé en style Carneval Rio de Janeiro, entre une procession de tai-chi et une danse aux éventails en face de la Résidence Rimini. (Rimini est une ville italienne où on va en vacances, il y a la mer et beaucoup des boîtes de nuit. C’est aussi la ville où Federico Fellini est né).

Je découvre que selon la mythologie chinoise, il existait un monstre mangeur d’hommes, moitié dragon moitié lion, prénommé Nian, qui descendait de sa montagne pour terroriser les humains chaque année. Mais les humains se sont rendus compte que Nian était effrayé par le bruit des explosions. Alors ils ont décidé d’utiliser des pétards le premier jour du Nouvel An chinois afin de repousser la bête aussitôt effrayée par ces bruits incessants.

Je découvre aussi, avec surprise, que le mot ananas signifie prospérité en Mandarin, ce qui explique le rôle central que joue ce fruit lors des célébrations du Nouvel An chinois.

Une dame souriante me donne un encens et une carte de visite en chinois, dont les seuls mots que je peux déchiffrer sont Compassion Guan Yin Pratique France et les liens suivants : http://www.lujunhong2or.com/ e http://www.dcdbjkjn.com/ … mais je n’ai pas eu le courage d’aller plus loin. À 6h00 je vais chercher des nouilles aux viandes variées à emporter avec une sauce épicée, alors que je pense que le bruit incessant des pétards, et ce spectacle en plein air, dans la rue, avec tous ces gens, qui accorde des libertés spéciales par rapport au quotidien de la ville et ses habitants, a été éfficace pour moi aussi.

Paris | marzo 13, 2018

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