Pasolini

Sulla strada verso il parco Montsouris incontro il corvo che cerca di bucare il sacco dell’immondizia, e condomini sovietici.

Nessuno mi parlava mai del quartiere intorno a Place d’Italie, il quartiere cinese di Parigi, tutti abitano tra Belleville e République. Così, quando ho dovuto andarci per un annuncio di un appartamento, mi ha colpito ancora di più aver scoperto che il centro commerciale che si trova proprio davanti la Mairie del 13° arrondissement si chiama Italie 2. Poi ho abitato per due mesi in Avenue d’Italie, che se continuasse indeterminatamente forse arriverebbe in Italia.

E poi da lì non si può non vedere il grattacielo più alto del quartiere, un cilindro corazzato, la Residence Super Italie.

Per avere un’idea dei paesaggi architettonici che si possono ammirare in questo quartiere, ho trovato quest’album su Flickr che si chiama ” Project Italie 13 ” che risale a qualche anno fa, e per saperne di più potete leggere questa pagina sul progetto urbano ITALIE 13, che si ispirava alle teorie di Le Corbusier e che prevedeva la costruzione di 55 torri, di cui solo una trentina sono portate a termine.

Oggi è il 2 novembre, l’anniversario della morte di Pasolini. Ce ne rendiamo conto solo una volta entrati all’esposizione organizzata alla Cinémathèque, Pasolini Roma, guardando il video dei funerali e il discorso di Alberto Moravia.

Per arrivare alla Cinémathèque, si passa accanto allo Stade de Bercy e questo parco, attraversato da strade perpendicolari come nello spazio.

Giorni strani questi a Parigi. Da quando è arrivata l’ora d’inverno, e sono già 7 mesi e mezzo che sono qui, dopo due feste in maschera, mi sento in uno stato d’animo che ritrovo poco dopo nelle parole di Pasolini che descrive Laura Betti :

“si tratta di ricostruire la propria esistenza, senza riserve o pentimenti, nelle dimensioni della fantasia ; come scagliare un proiettile nello spazio… (…) solo chi ha qualcosa dentro di sé supera la prova”.

La materia di Parigi ricopre piano i ricordi, come uno strano sogno plastico.

Insieme a questo, sulle foglie cadute davanti alla Cinémathèque, sento un desiderio di danzare un ballo di coppia, con i ragazzi e le ragazze che mi passano accanto – Parigi è bella anche perché è piena di ragazzi della mia età – stendermi sulle panchine, rotolarmi sulle pareti, e, appunto, iniziare a ballare.

Penso che questo desiderio possa essere una conseguenza dello spettacolo della Trisha Brown Company che ho visto qualche giorno fa al Théâtre de Ville : è una compagnia newyorkese di danza di ricerca. La prima delle tre coreografie, Foray Forêt, era una cascata di corpi che danzavano, con il suono di una banda distante che si avvicinava e si allontanava ; ecco un frammento dell’intervista a Trisha Brown del programma di sala. Uno dei spettacoli più poetici che io abbia mai visto.

Fino a gennaio una ricca programmazione di film, documentari e incontri animerà la Cinémathèque. Tra questi, lo spettacolo dei Tre Allegri Ragazzi Morti su “Pasolini, un incontro”, live painting di Davide Toffolo con accompagnamento musicale del gruppo, sul soggetto di Pasolini, che raccoglie alcune delle sue frasi più significative, frammenti di interviste, e gli emozionanti ritratti di Davide Toffolo. I suoi pensieri su Cosa vuol dire essere scrittore, Il terzo mondo, il consumismo, che svelano l’umanità, la passione e la poesia di Pasolini.

Per avere un’anteprima della mostra alla Cinémathèque, si può esplorare il sito interattivo www.pasoliniroma.com

 

Pasolini

Sur le chemin vers le parc Montsouris, je rencontre le corbeau qui tente de percer le sac à ordures, et des immeubles soviétiques.

Je n’avais jamais entendu parler du quartier autour de la Place d’Italie, le quartier chinois de Paris ; tous ceux que je connais vivent entre Belleville et République. Alors, quand j’y suis allée pour la première fois pour visiter un appartement, j’ai été frappé encore plus par le fait que le centre commercial juste en face de la mairie du 13ème arrondissement est appelé Italie 2. Ensuite, j’ai vécu pendant deux mois en avenue d’Italie. Si elle se poursuivît indéfiniment, peut-être arriverait en Italie.

Et puis à partir de là, vous serez obligés de voir le plus haut gratte-ciel dans le quartier, un cylindre blindé , la Résidence Super Italie.

Pour admirer les paysages urbains de ce quartier , j’ai trouvé cet album sur Flickr appelé ” Project Italie 13 ” qui remonte à il y a quelques années, et pour en savoir plus vous pouvez lire cette page autour du projet urbain ITALIE 13, qui s’inspirait de théories de Le Corbusier et qui avait programmé la construction de 55 tours, dont seulement une trentaine a été achevée.

Aujourd’hui est le 2 Novembre, l’anniversaire de la disparition de Pasolini. Nous en prenons conscience seulement quand nous nous retrouvons à l’exposition organisée à la Cinémathèque, Pasolini Roma, en regardant la vidéo de l’enterrement et le discours prononcé par Alberto Moravia.

Pour rejoindre la Cinémathèque, il faut longer le Stade de Bercy et ce parc, traversé par des rues perpendiculaires comme dans l’espace:

Ces jours à Paris sont étranges. Dès que l’heure d’hiver est déclenchée, il fait déjà 7 mois et demi que me trouve là, et après deux soirées déguisées, je me sens dans un état d’esprit que je trouve un peu plus tard dans les mots de Pasolini décrivant Laura Betti :

” Il s’agit de reconstruire leur vie, sans réserve ni remords, dans les dimensions de la fantaisie ; comme lancer un projectile dans l’espace … (…) Seuls ceux qui ont quelque chose à lui-même passent le test ” .

La matière de Paris recouvre doucement les souvenirs, comme un étrange rêve plastique.

Parallèlement à cela, sur les feuilles tombés en face de la Cinémathèque, je ressens une envie de danser en couple, avec les garçons et les filles que je croise – Paris est belle parce qu’elle est plein de jeunes de mon âge – de m’allonger sur les bancs, me rouler sur les murs et, tout à fait, de danser.

Je pense que ce désir peut être une conséquence du spectacle de la Trisha Brown Company que j’ai vu il y a quelques jours au Théâtre de la Ville : il s’agit d’une compagnie new-yorkaise de danse de recherche. La première de trois chorégraphies, Forêt Foray, c’était une cascade de corps dansants, avec le son d’une fanfare qui se rapprochait et s’éloignait ; voici un extrait de l’entretien à Trisha Brown sur le programme de théâtre. Un des spectacles les plus poétiques que j’ai jamais vu.

Jusqu’à Janvier, une riche programmation de films, documentaires et rencontres animera la Cinémathèque. Parmi eux, le spectacle de Tre Allegri Ragazzi Morti sur “Pasolini, une rencontre”, live painting par Davide Toffolo avec l’accompagnement musical du groupe, sur le thème de Pasolini, qui rassemble quelques unes de ses phrases les plus significatives, des fragments d’interviews et les passionnant portraits par Davide Toffolo. Ses réflexions sur ce que cela signifie d’être un écrivain, le troisième monde, le consumérisme, révèlent l’humanité, la passion et la poésie de Pasolini.

Pour un aperçu de l’exposition de la Cinémathèque, vous pourrez explorer le site interactif www.pasoliniroma.com

 

Paris | marzo 12, 2018

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